Sport et handicap, l’exemple du futsal

"SPORT, STOP OU ENCORE ?"
Plusieurs clubs de Loire-Atlantique disposent d’équipes de sport adapté et de handisport. La différence ? Le sport adapté concerne les personnes en situation de handicap mental ou psychique, alors que le handisport s’adresse aux personnes handicapées physiques, visuelles ou auditives.

Le NEF – Nantes Erdre Futsal- (football en salle sur un plus petit terrain, à 5 contre 5) dispose depuis cette année d’une équipe de handi-futsal, avec 8 inscrits. Des enfants de 8 à 11 ans, qui ne sont pas en fauteuil roulant, mais ont chacun leur particularité, liée à un handicap physique.
En règle générale, les équipes d’enfants en situation de handicap ne s’entraînent pas en même temps que les équipes d’enfants non-handicapés. Si les clubs proposent depuis plusieurs années une adaptabilité des sports pour des publics en situation de handicap, la véritable mixité sportive fait, elle, encore défaut. Différence de mobilité, de capacité physique, parfois de (com)préhension, nécessité d’adaptation. Sébastien Éveilleau, éducateur sportif et référent du sport adapté et du handi-futsal au NEF, en a décidé autrement, à juste titre, en regardant s’épanouir ses deux équipes du samedi après-midi.
Son équipe de handi-futsal de 8-11 ans s’entraîne avant son équipe de 6-7 ans, enfants non-handicapés. « Valides », comme dit le jargon. Oui, mais voilà, une fois par mois, les deux équipes s’entraînent ensemble, et chacun y trouve son compte. « L’équipe d’enfants non-handicapés est un peu plus jeune que celle de handi-futsal, ce qui permet justement de réguler les capacités physiques du groupe, et finalement d’accéder à un certain équilibre » explique le coach. « Ils sont tous ravis de cette expérience. À leur âge, peu importe la différence, un copain est un copain. Ils acceptent les difficultés de chacun. »
Habitué des journées banalisées où sportifs valides côtoient des non-valides issus d’établissements spécialisés, l’entraîneur Éveilleau aimerait pérenniser ce joli moment sportif l’année prochaine en donnant la possibilité à ses joueurs de handi-futsal, s’ils le souhaitent, de s’inscrire directement dans le groupe des valides. « Ils auront déjà pratiqué une année de futsal, ils auront acquis les bases, progressé. Ils pourront tout à fait jouer avec des valides. En plus, cela permettra de renouveler l’équipe handi, de faire une place à ceux qui ont envie de tenter l’aventure. » Sur le chemin chaotique de l’égalité, incontestablement une belle initiative.
Elsa Gambin